Au fil de la pensée

Au fil de l’eau, au fil de la pensée..

Vacances sous la pluie, joli, joli…Il faut aimer la pluie comme on aime le soleil, lorsqu’on vit dans une région ‘arrosée’. Juillet sous la pluie et les orages. Ce Juillet là a un petit air de septembre, qui n’aide pas non plus à se mettre en ‘mode vacances’.

Remisées les jolies robes d’été, les chaises longues au soleil, les repas sous la treille, le farniente propre à l’été…et qui même si vous n’avez pas la chance de pouvoir sortir de votre cadre quotidien vous permet de vous sentir ‘en vacances’, des vacances à la maison, quoi. Surtout lorsqu’on vit à la campagne.

Mais parfois, on ne voit plus la beauté des choses qui nous entoure. Il faut ce dépaysement, il faut cette fraîcheur des yeux pour retrouver la beauté, là où on ne la voit plus. Parce qu’elle est notre environnement quotidien, l’environnement aussi de nos soucis, de nos batailles quotidiennes, et le lieu finit par être pollué par ce que l’on vit. Amalgame d’un paysage et d’un épisode de notre vie.

Paris, ville où j’ai vécu vingt ans, et que j’aime infiniment est une ville à jamais ‘polluée ‘ par mes années de galère d’aspirante-comédienne. Il y a des rues, des quartiers, qui lorsque je les traverse encore aujourd’hui me donnent des coups de poing, et me ramènent immédiatement à une émotion très forte vécue telle année, et à tel endroit. Une ville, à jamais associée à ma jeunesse, et à mes premiers amours, mes premiers espoirs, mes folles espérances, et à mes premiers deuils.

Deuils de ses illusions, deuil d’un homme aimé, deuil d’une partie de soi-même, où pour avancer, il faut enlever une première peau,  puis une seconde, puis une troisième, etc…Muer comme les serpents. Abandonner une première peau, pour renaître dans une seconde peau. Renaître à soi-même, et aller vers d’autres ailleurs, et  vers un autre cycle. Apprendre à abandonner, à lâcher, à grandir. La vie est faite de plein de petits deuils, et heureusement aussi, de plein de renaissances.

Vacances sous la pluie, joli, joli..

Au fil de la pensée, pas toujours gaie, qui s’égoutte comme l’eau du ciel, qui suit la canalisation, qui s’ébroue dans une flaque d’eau ou qui se déploie sur le sol.

 

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