T’es cool, t’es pas cool !

Les vacances en famille, la joie ! Enfin, pas tant que ça !

Mer, soleil, pin, famille proche, jusque là tout va bien !

Ajoutez deux- trois ados boutonneux, nièces, neveux, et là, ça peut se gâter.

Vous, qui jusque là faisiez partie des personnes ouvertes et sympas, en tout cas aux yeux de vos amis, vous voilà rétrogradé au rang de ‘pas cool’ ! Allez savoir pourquoi !

Faut t-il toujours vouloir se mettre au tempo des ados ? A un moment ou à un autre, de toute façon, on ne sera ‘pas cool’ à leurs yeux. Question de génération. Quelque soit d’ailleurs notre degré de ‘coolitude’ ou d’ouverture, ou de modernité. Question de tempérament aussi.

Certains cherchent à tout prix l’agrément des ados, quitte à jouer eux-mêmes aux ados pour être ‘cool’, certains se les prennent en pleine face, parce qu’ils n’entrent pas dans leur petit jeu. Chacun a sa place, à quelque endroit de l’échiquier de la vie. Côtoyer des ados, c’est aussi accepter de vieillir, accepter d’être les aînés.

Les ados n’incarnent pas toujours la modernité. Ce sont des jeunes qui ne font que répéter ce que d’autres jeunes ont fait avant eux. Ils ne font dans un premier temps que suivre les rails de leur tranche d’âge : sortir tard le soir, boire, écouter de la musique forte, s’initier à l’amour. Les ados sont d’abord de grands conformistes avant de s’émanciper, de devenir eux-mêmes adultes, et incarner ou pas à leur tour la modernité de leur temps.

Finalement, être ‘cool’ à leurs yeux à ce moment-là a quelque chose de très conformiste. Pas de place pour la différence ou très peu.

Alors, ne cherchons pas à être cool ! Soyons nous-mêmes ! A l’écoute, mais chacun à sa place !

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Au fil de la pensée

Au fil de l’eau, au fil de la pensée..

Vacances sous la pluie, joli, joli…Il faut aimer la pluie comme on aime le soleil, lorsqu’on vit dans une région ‘arrosée’. Juillet sous la pluie et les orages. Ce Juillet là a un petit air de septembre, qui n’aide pas non plus à se mettre en ‘mode vacances’.

Remisées les jolies robes d’été, les chaises longues au soleil, les repas sous la treille, le farniente propre à l’été…et qui même si vous n’avez pas la chance de pouvoir sortir de votre cadre quotidien vous permet de vous sentir ‘en vacances’, des vacances à la maison, quoi. Surtout lorsqu’on vit à la campagne.

Mais parfois, on ne voit plus la beauté des choses qui nous entoure. Il faut ce dépaysement, il faut cette fraîcheur des yeux pour retrouver la beauté, là où on ne la voit plus. Parce qu’elle est notre environnement quotidien, l’environnement aussi de nos soucis, de nos batailles quotidiennes, et le lieu finit par être pollué par ce que l’on vit. Amalgame d’un paysage et d’un épisode de notre vie.

Paris, ville où j’ai vécu vingt ans, et que j’aime infiniment est une ville à jamais ‘polluée ‘ par mes années de galère d’aspirante-comédienne. Il y a des rues, des quartiers, qui lorsque je les traverse encore aujourd’hui me donnent des coups de poing, et me ramènent immédiatement à une émotion très forte vécue telle année, et à tel endroit. Une ville, à jamais associée à ma jeunesse, et à mes premiers amours, mes premiers espoirs, mes folles espérances, et à mes premiers deuils.

Deuils de ses illusions, deuil d’un homme aimé, deuil d’une partie de soi-même, où pour avancer, il faut enlever une première peau,  puis une seconde, puis une troisième, etc…Muer comme les serpents. Abandonner une première peau, pour renaître dans une seconde peau. Renaître à soi-même, et aller vers d’autres ailleurs, et  vers un autre cycle. Apprendre à abandonner, à lâcher, à grandir. La vie est faite de plein de petits deuils, et heureusement aussi, de plein de renaissances.

Vacances sous la pluie, joli, joli..

Au fil de la pensée, pas toujours gaie, qui s’égoutte comme l’eau du ciel, qui suit la canalisation, qui s’ébroue dans une flaque d’eau ou qui se déploie sur le sol.