Le lapin d’Alice

Le lapin d'Alice, image trouvée sur Facebook

Le lapin d’Alice, image trouvée sur Facebook

Il y a des images qui vous poursuivent, ou qui se sont incrustées en vous si profondément dans vos lectures d’enfant, qu’elles resurgissent à un moment donné ou à un autre dans votre vie d’adulte. Tel le lapin blanc et sa montre courant contre le temps dans cet album d’Alice au Pays des Merveilles, que j’avais. Album quasi incompréhensible, car l’adaptation était plus que raccourcie, et c’était en fait un résumé du livre où l’on voyait Alice dans des situations étranges et incompréhensibles, mais sans aucun lien entre elles. Cet album-rébus malgré tout a mis à l’épreuve ma curiosité d’enfant, et ce qu’il m’en est resté, plus qu’une histoire avec un sens, ce sont des images. Des images fortes. Porteuses de sens, rétrospectivement.

Comme le lapin d’Alice. Ce lapin et sa montre, métaphore du temps qui passe ou métaphore de la vie. Ce lapin peu sympathique que l’on poursuit dans un terrier, et qui d’aventure en mésaventure nous emmène plus loin, toujours plus loin. Ce lapin toujours pressé, qui fait ou qui dit des choses incompréhensibles, c’est un peu le cours de la vie même, qui nous porte, qui nous emporte, qui nous fait vivre parfois des choses surprenantes, imprévues, illogiques, et qui fait le charme de la vie même ! Cette part d’imprévu que chaque jour peut contenir pour le meilleur ou pour le pire. Cette course contre le temps, qui va bien plus vite que nous. Inéluctablement.

Le lapin d’Alice, ou l’image intrigante, curieuse, où le sens ne se donne pas d’emblée- mais un lapin, ce n’est pas habillé comme ça !, mais un lapin, ça n’a pas de montre !- toute cette part d’absurde et de fantaisie qu’elle contient, avec la multiplicité de ses lectures possibles est un défi pour l’esprit, pour l’imagination, et une petite pierre dans la construction de son propre édifice, de son propre imaginaire-univers.

Le lapin d’Alice, ce n’est pas une madeleine de Proust, c’est plutôt une petite lumière qui s’allume dans la tête, un pétillement des yeux, un Eurêka ! , une étincelle de l’esprit, comme une petite porte qui s’ouvre en soi, une nouvelle façon de faire, de voir les choses, un hymne à la nouveauté et à l’intelligence, un délire de mathématicien ou de musicien ! Quand l’abstraction devient émotion ! Quand l’image nous nourrit et nous féconde.

 

Un article intéressant à découvrir sur Le lapin blanc, et ce que cela représente sur : popenstock : http://popenstock.ca/dossier/article/le-saut-hors-de-la-matrice-la-poursuite-du-lapin-blanc

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