Les petites douceurs de la vie…
Avant les grands départs, les grands regrets, les grands changements, ces choses, qui vous bousculent, qui vous tordent le coeur, qui vous mettent sens dessus dessous…Ces climax de la vie, qui vous font peur, mais qui sont parfois nécessaires pour avancer, pour bouger…
Alors, avant que le départ ne se proflle, profiter des petites douceurs de la vie, de celles que l’on s’offre tout simplement, comme aller chercher des mûres dans les fourrés, par un matin de pluie avec son pot à lait. Faire l’équilibriste dans le fossé pour ne pas tomber dans le trou, rempli de glaise, ne pas se piquer les doigts avec les ronces, et tenter de remplir son pot, mûre après mûre. En manger une, juste pour y goûter… Et à nouveau, petit jeu d’équilibriste. La jambe se tend, et essaye de poser le pied sur le versant opposé, glissant, strié d’argile, et lorsqu’on a son appui, on se cale près du roncier, et l’on joue des doigts pour trouver les mûres, aller vers celles, plus grosses, plus juteuses sous les feuilles vertes. Et la pluie fine, qui vient vous chatouiller le nez, et l’on remet la capuche de l’anorak, et le petit jeu reprend, fossé après fossé.
Et ce petit temps pour soi que l’on accueille vous rappelle d’autres moments plus lointains, où l’on faisait cela, enfant, un peu différemment, avec sa maman à côté de soi. Aller chercher des mûres n’était pas qu’une partie de plaisir, et plus vite le pot était rempli, et mieux c’était.
Le must, c’était surtout de les manger en confiture ! Et sentir la bonne odeur de mûre cuite s’échapper de la casserole bouillante, et envahir toute la pièce. Rien que l’odeur était un régal, et faisait oublier les mains rougies, les piqûres dans les ronces, les bas de pantalons marrons de gadoue, les piqûres de guêpe, la trop grande humidité, ou la trop grande chaleur, la chute dans la bouse de vache, les engueulades entre soeurs, la compétition à qui remplirait le plus vite son sac, son pot, les renversements de pot etc.
Juste apprécier ces petits moments de la vie. Ces petits bonheurs tout simples de la vie à la campagne.
c est sympa ;;;je me souviens des mures dans les champs corses avant de repartir ;; remerber karine
Ces nostalgies de l’enfance que l’on accueille sans y penser et que l’on aime retrouver
Des plaisirs simples qu’il fait savoir savourer