Petit matin d’hiver, petit matin doux et sans neige, sans froid et sans glagla, sans la lumière, et sans le bleu ciel des jours d’hiver enneigés.
Un jour avant noël, un jour gris, et sans reliefs, un jour-matière qui ne demande qu’à prendre forme.
Un jour à l’anormale douceur, un jour qui dit le ‘changement climatique’, un jour qui pourrait aussi bien être un jour d’automne ou du printemps.
Un jour un peu triste, mais calme, propice à la méditation, à l’introspection, ou à la création.
Un jour un peu vide, qui ne demande qu’à se remplir. De mots, d’images, de sons, d’émotions.
Un jour d’ennui peut-être, un jour sans programme, sans liste de choses à faire, de gens à voir, de buts à atteindre.
Un jour qui a le temps, qui donne du temps, qui ne compte pas son temps.
Un jour bilan peut-être, pour regarder derrière, pour mieux aller en avant. Un des derniers jours de l’année 2018, riche en couleurs, en émotions, en début de réalisations.
Un jour un peu mélancolique, comme cette lumière du ciel un peu fadasse, un ciel, qui ne donne pas envie de chausser ses bottes et d’aller marcher, un ciel, qui invite au cocooning, au repli sur soi, ou à l’expression de soi à travers les mots, les couleurs, les sons.
Un jour au ciel levant, un jour à la lumière changeante, un jour contrasté, un jour au ciel bien blanc, où viennent maintenant se découper en ombres chinoises les arbres nus.
Un jour d’ennui, mais de cet ennui, riche en possibilités, de cet ennui qui pousse à faire lever en soi les petites graines de la création.
Un jour invitation, un jour appel, un jour levain, un jour semence, un jour pouvoir, un jour action pour soi, un jour pour soi.
Pas si mal finalement pour un matin d’hiver un peu tristoune.