Joie de l’instant

Joy spotting

Des petites doses de joie. Profiter du présent. Jouir des petites choses de la vie. D’un rayon de soleil sur un parquet, ou sur la peau. Etre doucement aveuglée par un rai de soleil face à la mer, les poumons grands ouverts, le corps jouant avec le vent, et l’air marin. Etre soi-même une corde musicale dans le grand vent.

Le sourire d’un chat. Le sourire d’un enfant. Un fou rire entre sœurs. Quelques marguerites sur un gazon vert. La beauté, qui s’invite partout. Dans un trio de couleurs, de fruits appétissants sur un étal. Sur la peau d’un être aimé. Le sourire de ma mère. De mon père.

La douceur de la musique, que l’on écoute, que l’on joue, que l’on chante. L’eau de la fontaine, qui s’écoule délicatement. Les chants des étourneaux dans le pin. Le chant du coq déréglé à quatre heures de l’après-midi. Le cri du hibou à la tombée de la nuit.

La beauté, partout. Même sur une autoroute, avec le ruban gris de la route, et le ciel bleu infini. Dans une flaque d’eau d’un égout, où le soleil vient se refléter

Tout est beau, quand on a le goût et l’appétit de vivre. Même les choses, qui par définition ne sont pas belles, le deviennent. Même une rue sale, et terriblement polluée dans une ville d’Inde, avec les vaches au milieu de la route, les fils électriques qui pendent, le trafic incroyable des voitures et autres pousse-pousses, les petits commerces sur le trottoir, le bruit infernal, et les gens, par milliers. Il y a de la beauté dans cet instant vécu pleinement. Poésie de l’instant, même dans l’anarchie la plus totale.

L’amour de la vie infini, qui se manifeste par tous les petits plaisirs du quotidien. Juste un peu de vent dans les cheveux, de soleil dans les yeux, et je vibre avec l’univers.

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Hymne au rire

Le rire en soi

Avoir un grand éclat de rire dans le corps. Parfois, il ne se montre qu’à la commissure des lèvres, parfois, il vous ébranle entièrement comme un tremblement de terre intérieur. Le rire, comme une respiration, le rire, comme une jouissance. Le rire comme un exercice de santé pour le corps et pour l’esprit.  Le rire dans les yeux.  Comme une allumette qui peut déclencher l’incendie. Le rire qui nous sauve. Avoir toujours un rire dans sa poche, au cas où.

Le rire avec l’autre

Quand son rire rencontre le rire de l’autre. Comme un clown blanc rencontrerait son auguste. Deux faces de la même pièce. Avec certains, la connexion se fait par le rire. La longueur d’ondes du rire, comme une mystérieuse alchimie qui fait des étincelles entre les êtres. Et l’on rit avec cette personne ‘de tout son coeur’, comme on pourrait jouir avec elle. Comme on pourrait danser avec elle. Le rire avec l’autre comme une petite danse des corps, une danse du diaphragme. Danse de l’esprit aussi. Le trait d’humour ricoche de vous à l’autre comme des petits cailloux sur l’eau, et vous ébranle.

Le rire impromptu

Merveilleuse connexion que le rire, qui peut réunir les êtres, même les plus éloignés, qui peut ‘rompre la glace’, qui peut faire qu’une rame de métro avec ses anonymes et ses visages inexpressifs tout d’un coup s’anime, s’embrase, et éclate de rire. La vie alors se réinjecte dans les visages, dans les corps. C’est toujours merveilleux ces petits imprévus de la vie dans un bus, dans une rue, dans un bureau, dans un endroit où des gens, qui ne se connaissent pas ou qui parfois ne veulent pas se connaître partagent un grand éclat de rire, survenu comme ça, par accident.

Mille et un rires

Le rire comme un souffle de vie, le rire comme une détente, le rire comme l’expression de son être profond. Il y a mille et un rires. Le rire cristal, le rire timide, le rire tonitruant, le rire comique, le rire coincé, le rire hoquetant, le rire étouffé. Mille et un rires comme mille couleurs de l’arc-en-ciel. Le rire nous ébranle, le rire nous bouge, le rire nous trahit, le rire nous révèle, le rire nous réveille, le rire nous relie, le rire nous délie, le rire pallie au langage parfois. Merveilleuse expression que le rire !

Le rire émotion

Le rire comme une expression des sentiments. De la joie, certes, mais pas que. On peut rire dans les pires moments, on peut rire dans les moments les plus intimes. Le rire peut être l’expression de toute une gamme de sentiments, des plus simples aux plus complexes. On peut pleurer de rire. Passer du rire aux larmes. Le rire peut aussi nous sauver dans les pires situations. On peut mourir de rire-quelle belle mort !- dans tous les sens du terme. Quand pour ‘faire la nique’ à son oppresseur, le ‘prêt-à être fusillé’ part d’un grand éclat de rire ! Le rire alors est plus fort que la mort !

Joie

BallonsQuand le vent s’engouffre en vous, vous soulève, et vous maintient dans un état d’apesanteur !. Comme si un orchestre se mettait instantanément en branle, et que votre corps jouait de tous les instruments ! Les yeux mandoline, les joues banjo, le coeur percussion, le buste guitare, les jambes violon… Quand vous devenez vibration. Avec les êtres, avec la nature, avec les animaux… Si vous étiez un mets de cuisine, vous seriez un soufflé, une petite merveille d’oeufs et de fromage, mais un soufflé qui ne se dégonfle pas…

Quand la joie vous visite, et s’invite en vous, vous voudriez lui dire à ce sentiment : ‘Bienvenue ! et surtout, reste un peu mon beau ! Non, pas une  nuit seulement ! Non pas comme un amoureux volage ! Non, pas comme un visiteur du soir ! Bienvenue, et installe toi dans mon petit ‘chez-moi’ ! Je peux te faire la visite du propriétaire si tu veux !’  Mais la joie, comme toutes les couleurs de l’humeur n’est pas un oiseau qu’on encage, mais une merveille de versatilité, une Barbapapa, un nuage de sucre, un vent, ou une grande bourrasque qui vous soulève et vous emporte, et qui une fois envolée vous fait retomber brutalement sur le sol ! Préparez le parachute pour amortir la chute ! Avoir toujours sur soi son petit parachute anti tristesse, anti coups de blues !

Accueillir la joie en soi, mais aussi toutes les autres émotions, humeurs quand elles surviennent ! Après tout, nous ne sommes que des pages blanches traversées par ces écritures échevelées, par ces vents contraires, et comme l’arbre, il nous faut être bien enraciné pour ne pas être ébranlé par les trop grandes tempêtes, qu’elles soient de joie ou de tristesse. Comme un marin, garder le cap, viser le Nord, et ne pas se perdre en route ! Aller de l’avant, droit devant, car de toutes façons, nous sommes attendus au bout du chemin. Pas de retour en arrière possible ! Vivre son présent, et aller vers son futur droit devant !

arbre