L’amour des chats

379051_4901085933811_80704752_nLes chats et moi, c’est une longue histoire. Histoire d’amour en quelque sorte. Attirance pour cet animal, qui me fascine: sa classe, sa nonchalance, sa souplesse, son poil si doux, son indépendance, son regard, son ronronnement, son miaulement,  son pas, son mystère,  sa reconnaissance, sa fidélité aussi envers la maîtresse-chats que je suis.

Chacun a sa personnalité. Celui-là est joueur, celui-là est craintif le jour, mais un vrai bébé la nuit, celui-là domine, et attention ! Pas touche à sa maîtresse ! Celle-là me suivait jour et nuit. Là où j’étais, elle était. Isis, la belle Isis, petite boule de poils noirs n’est plus, mais quelle boule d’amour elle fut ! Des petits compagnons de vie extraordinaires, dont la possession est parfois un peu contraignante, mais toujours fascinants.

D’où vient l’amour des chats ? Chez moi, cela remonte à l’enfance. Toute petite, j’adorais déjà les chats, je me vois toute petiote sur une photo, des étoiles dans les yeux, avec un gros chat sur les genoux. Il y a comme une sorte de connexion entre moi et cet animal, même avec les chats, qui ne sont pas les miens. Est-ce le fait de bien les connaître, de les respecter et de savoir comment ils fonctionnent ? Est-ce une question de phéromones, d’énergie, de vibration ? Qu’est-ce qui me pousse vers cet animal-là ? Je n’ai pas de réponse à cette question.

Mystérieuse alchimie, mystérieuse connexion entre cet animal et moi. Il n’a pas besoin de faire les ‘pieds’ au mur pour susciter mon intérêt. Il est, tout simplement. Il est. Qu’il se meuve, qu’il dorme, qu’il joue,  qu’il s’étire, qu’il me regarde de sa gueule d’amour, qu’il ronronne, qu’il me colle, qu’il manifeste aussi sa colère, il me fascine, et je ne pourrais plus imaginer ma vie sans chats.

J’aime la noblesse du chat. Même le plus laid, le plus cabossé, un oeil en moins, la queue coupée, le chat a une noblesse qui ne le quitte pas. Il a quelque chose qui lui est propre. J’aime aussi ses yeux insondables. Ses mille expressions. D’un chat à un autre, certains ont des gueules plus expressives que d’autres. Des gueules d’ange, des Caliméros, des Zorros, des Robin des bois, des malins, des duchesses, des Aristochats, des gros matous ou de fines minettes.

Faut t-il être un peu chat pour aimer les chats ? Qui sait ? Je le suis sans doute un peu, pour tant les aimer.

 

 

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Etre mal accueilli

Imaginez: on vous a invité, vous êtes reçu dans de la famille éloignée dans un pays, dans une ville que vous visitez pendant quatre jours, dans une très belle maison avec piscine, dans une résidence de riches. Vous avez votre chambre avec votre propre salle de bain, on vous offre un bon petit déjeuner traditionnel. Seriez vous reconnaissant de cette hospitalité ? Qui ne le serait pas normalement ? Mais ce qui vous reste de ce temps-passé là dans cette belle demeure, avec ces hôtes-là, ce n’est pas ça du tout, mais bien plutôt le sentiment d’avoir été attrapé et coincé dans une cage dorée.

Pourquoi ça ? Tout ça, parce que les hôtes en question ne vous reçoivent pas avec tout leur coeur, ou parce qu’ils n’ont pas su dire non, ou parce qu’ils sont en pleine contradiction, et cela se sent, et cela se voit. Et qu’on a l’impression qu’ils se disent: combien ça va me coûter ?  Quand est-ce qu’ils vont s’en aller ? Non, attention à la lumière ! Non, pas trop de chauffage ! Tu te rends compte ici, ça coûte cher ! Non, pas cette confiture, pas ces oeufs, pas ce vin ! Non, tu ne peux pas entrer dans la cuisine, tu comprends, elle est trop petite ! Et puis, il y a la bonne, tu sais , elle est grosse, elle prend toute la place ! Oui, tu peux faire du yoga, mais 15 minutes, pas plus, et pas ici, mais là.

Et cela peut virer à la schizophrénie ! Quand dans le couple d’hôtes, l’un est vraiment accueillant, et l’autre non. L’un ouvre la porte de sa maison, l’autre la referme en claquant. L’un vous met du chauffage dans votre chambre, l’autre passe et l’éteint. L’un vous offre du vin, l’autre vous sert de la piquette, et les exemples peuvent se multiplier ainsi, et vu de loin, c’est même assez drôle. Un peu moins à vivre cependant !

Tout finit par avoir un goût amer. Un mauvais accueil peut vous rendre ingrat. Le seul souvenir de ce temps passé-là est un moment que l’on veut oublier. Le fait d’avoir été mal accueilli vous donne l’impression de ne pas avoir été accueilli.

Rien à voir en tout cas avec l’accueil qu’on peut recevoir parfois en voyage, lorsqu’on est reçu à l’improviste dans une petite famille au bout du monde, qui vous prête son toit ou sa table le temps d’une nuit, pour vous sauver de la tempête qui vient de surgir inopinément. Et le partage d’une bonne soupe sous un toit de fortune devient la plus belle des choses qui soit ! Et tout cela aussi parce que c’est fait avec le coeur !

Parfois finalement, la qualité de l’accueil compte plus que le lieu où l’on est accueilli ! Qu’importe la belle maison, les belles chambres, si l’on ne peut se déplacer sans avoir peur de casser quelque chose, sans se sentir à l’aise, et surtout, sans sentir que sa présence est désirée en ce lieu ! Cela laisse une très mauvaise sensation à la/les personne (s) ‘invitée’ (s). Cela a presque à voir avec l’amour ou l’absence d’amour ! Accueillir avec le coeur, c’est aimer d’une certaine manière. Quand le coeur n’est pas là, cela peut créer beaucoup de dépit chez la personne qui est mal reçue, et même une certaine forme d’ingratitude. Comme l’accueil n’est pas sincère, le temps réel passé et l’hospitalité reçue dans ce lieu finissent par ‘compter pour du beurre ‘.