Les chats et moi, c’est une longue histoire. Histoire d’amour en quelque sorte. Attirance pour cet animal, qui me fascine: sa classe, sa nonchalance, sa souplesse, son poil si doux, son indépendance, son regard, son ronronnement, son miaulement, son pas, son mystère, sa reconnaissance, sa fidélité aussi envers la maîtresse-chats que je suis.
Chacun a sa personnalité. Celui-là est joueur, celui-là est craintif le jour, mais un vrai bébé la nuit, celui-là domine, et attention ! Pas touche à sa maîtresse ! Celle-là me suivait jour et nuit. Là où j’étais, elle était. Isis, la belle Isis, petite boule de poils noirs n’est plus, mais quelle boule d’amour elle fut ! Des petits compagnons de vie extraordinaires, dont la possession est parfois un peu contraignante, mais toujours fascinants.
D’où vient l’amour des chats ? Chez moi, cela remonte à l’enfance. Toute petite, j’adorais déjà les chats, je me vois toute petiote sur une photo, des étoiles dans les yeux, avec un gros chat sur les genoux. Il y a comme une sorte de connexion entre moi et cet animal, même avec les chats, qui ne sont pas les miens. Est-ce le fait de bien les connaître, de les respecter et de savoir comment ils fonctionnent ? Est-ce une question de phéromones, d’énergie, de vibration ? Qu’est-ce qui me pousse vers cet animal-là ? Je n’ai pas de réponse à cette question.
Mystérieuse alchimie, mystérieuse connexion entre cet animal et moi. Il n’a pas besoin de faire les ‘pieds’ au mur pour susciter mon intérêt. Il est, tout simplement. Il est. Qu’il se meuve, qu’il dorme, qu’il joue, qu’il s’étire, qu’il me regarde de sa gueule d’amour, qu’il ronronne, qu’il me colle, qu’il manifeste aussi sa colère, il me fascine, et je ne pourrais plus imaginer ma vie sans chats.
J’aime la noblesse du chat. Même le plus laid, le plus cabossé, un oeil en moins, la queue coupée, le chat a une noblesse qui ne le quitte pas. Il a quelque chose qui lui est propre. J’aime aussi ses yeux insondables. Ses mille expressions. D’un chat à un autre, certains ont des gueules plus expressives que d’autres. Des gueules d’ange, des Caliméros, des Zorros, des Robin des bois, des malins, des duchesses, des Aristochats, des gros matous ou de fines minettes.
Faut t-il être un peu chat pour aimer les chats ? Qui sait ? Je le suis sans doute un peu, pour tant les aimer.